L'aqueduc de la Vanne

Remerciements à M. Jean Ygnard

Remerciements au Service des Eaux de la Ville de Paris

Et aux élèves de CE1 -CM1 1979 de l'Ecole de Plein Air de Villeblevin

Aqueduc : du latin aquaeductus de aqua (eau) et ductus (dérivé de ducere, conduire)

Conduites fonte 1,10m de diamètre

(document Ville de Paris)

Arcades à Pont sur Yonne

(document Ville de Paris)

Un déversoir et prise d'eau

(document Ville de Paris)

ORIGINE DE L’ETUDE

C’est en 1979 que monsieur Jean Ygnard Instituteur Spécialisé à l’Ecole de Plein Air de Villeblevin propose à ses élèves de CE1-CM1 de faire un reportage sur l’aqueduc de la Vanne. Les enfants très motivés se sont aussitôt mis dans la peau de reporters photographes et ont pu visiter certaines parties de l’aqueduc. La Ville de Paris accorda exceptionnellement l'autorisation de visite lors de la coupure au moment des travaux de la LGV. Toutes les photos noir et blanc prises et développées sont leur œuvre, ainsi que l’étude de cet ouvrage.

La Vanne vue au niveau du sol

(EPA de Villeblevin)

POURQUOI CHAMPIGNY

Lorsque l’on arrive en haut de la rue des Caves en direction de la clinique Ker Yonnec et que l’on sort de l’agglomération par la D70 on aperçoit une maison isolée sur la droite. Juste avant celle-ci, on peut découvrir de part et autre de la route une bande de terrain herbue d’une quinzaine de mètres de large, bien entretenue et qui serpente de vallons en vallées à perte de vue. Du côté Est elle vient de Villemanoche et du côté Ouest elle se dirige vers Villeblevin, Saint Agnan. Bien caché sous ce terrain se trouve l’aqueduc de la Vanne que je vous propose de découvrir grâce au reportage réalisé par les élèves.

Accès pour la visite de l'aqueduc

(EPA de Villeblevin)

UN PEU D’HISTOIRE

Jusqu’au 18ème siècle Paris ne bénéficie pas de l’eau courante. L’eau est prélevée dans la Seine par des hommes porteurs d’eau qui transportent et vendent leur marchandise aux plus aisés.
La Seine est alors très polluée car elle reçoit tous les déchets de la ville ainsi que ceux de la vie batelière très active à cette époque.
Or cette eau de très mauvaise qualité est à l’origine de nombreuses épidémies dévastatrices qui déciment la population.
C’est en 1854 que le baron Haussmann alors Préfet de la Seine confie à l’ingénieur Eugène Belgrand la tâche de créer un réseau d’eau potable dans la capitale.
De 1865 à 1900, 600Km d’aqueducs seront réalisés, tels la Dhuis et la Vanne l’eau de bonne qualité sera acheminée gravitairement vers la capitale endiguant ainsi les épidémies de choléra et typhoïde, elle permet également le développement de l’ hygiène pour tous.
Le début de la construction 1867 remonte au second Empire sous Napoléon III, les travaux seront interrompus en 1870 à cause de la guerre contre la Prusse, repris en 1874 ils auront coûté 40 millions de francs or.

Porteur d'eau

(document Ville de Paris)

 

Alimentation de Paris

(document Ville de Paris)

 

QU’EST-CE QUE L’AQUEDUC DE LA VANNE

A l’instar de l’Avre et de la Dhuis l’aqueduc de la Vanne est un des trois principaux approvisionnements en eau potable alimentant Paris en eau potable.
Son captage se fait dans l’Aube par l’apport de quatre sources :
Les sources hautes d’Armentière (1874)
Basses (1879) et de Cérrily en forêt d’Othe.
La source de Cochepies à Villeneuve/Yonne (1885).
Les champs captants Val d'Yonne entre Pont/Yonne et Sens (1936-1972).

Captages de la Vanne

(document Ville de Paris-EPA)

Un siphon

(EPA de Villeblevin)

Entrée bâtiment du siphon

(EPA de Villeblevin)

Départ du siphon

(EPA de Villeblevin)

Sa longueur jusqu’à la capitale est de 173Km, avec une pente de 10cm par mètre.
Des bornes hectométriques jalonnent son tracé et de petites guérites permettent sa visite à différents endroits.
Son débit nominal peut atteindre 145.000m3 par jour. Afin d’assurer sa potabilité pendant son transport l’eau sera légèrement chlorée.
C’est une galerie souterraine, maçonnée ronde de 2,10m de diamètre. Elle est en grande partie enterrée, sa profondeur oscille entre 4 et 40m, en forêt de Fontainebleau son enfouissement atteint 50m de profondeur sous le sable. Lorsque l’aqueduc emprunte des ouvrages d’art il est canalisé par des conduites en fonte de 1,10m de diamètre.
Selon le relief du sol des siphons permettent de gravir collines et vallées, des relèvements utilisant l’énergie électrique ou hydraulique sont quelquefois nécessaires pour les forts dénivelés.
Il est interdit de construire à moins de 13m de l’aqueduc et d’y déposer du fumier à moins de 40m.

Départ extérieur du siphon

(EPA de Villeblevin)

Conduite maçonnée de 2,10m de diamètre on peut voir le niveau atteint par l'eau

(EPA de Villeblevin)

Vanne de sectionnement permettant d'isoler une conduite

(EPA de Villeblevin)

Coupes de l'usine de relèvement de Chigy

(J.Y. Document Ville de Paris)

 

L’EAU AU SERVICE DE L’EAU

Comme nous venons de le voir suivant le dénivelé du terrain l’eau a quelquefois besoin d’être « relevée » par différents procédés techniques, le plus simple étant d’utiliser un pompage électrique.
A Chigy il existe une usine de relèvement dont les pompes sont mues hydrauliquement grâce à une roue à aubes, à l’instar des anciens moulins. Une étude a été faite il y a quelques années pour remplacer cette ancienne machine par un pompage électrique, or il s’est avéré qu’il était plus rentable d’entretenir l’ensemble de cette vieille machinerie qui donne entière satisfaction et qui de plus est écologique que de la remplacer par des pompes électriques. Des mécaniciens entretiennent cette machine avec passion.

 

Coupes de l'usine de relèvement de Chigy

(J.Y. Document Ville de Paris)

L'ensemble de la machinerie

(J.Y.)

La roue à aubes entraîne la grande roue

(J.Y.)

La grande roue accélére le mouvement

(J.Y.)

Le maneton entraîne la bielle

(J.Y.)

 

 

 

Les deux pompes alternatives à pistons

pompent l'eau pour la relever

(J.Y.)

UTILISATION

L’eau des différents aqueducs arrive à Paris dans 7 grands réservoirs maçonnés dont la capacité totale est de 1.200.000m3 (1.200.000.000Litres).
L’eau de la Vanne arrive dans le réservoir de Montsouris d’une capacité de 200.000m3
Cette eau très contrôlée et légèrement chlorée sera la garantie pour les parisiens d’une eau de bonne qualité n'ayant pas subit de traitements lourds comme les eaux de rivière.

Les 7 réservoirs stockant l'eau potable de Paris

(document Ville de Paris)

 

 

 

 

Intérieur du réservoir de Montsouris 200.000m3

(document Ville de Paris)

 

CREDITS

Un grand merci à M. Jean Ygnard et ses élèves de CE1-CM1 de 1979 pour cet intéressant reportage.
Merci également au Service des Eaux de la Ville de Paris pour ses documentations.

 

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Pas de rapport avec Champigny,

mais intéressant pour les ferroviphiles et ceux intéressés par l'électricité et l'électronique

 

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